Utilisation des bioessais "in situ" (substrats artificiels) pour caractériser la qualité des eaux de rivière à l'aide du périphyton

Artificial substrata as an "in situ" bioassay for assessing water quality in rivers by means of periphyton

¹ Universidade Federal da Paraiba, CCEN, Campus Universitario I, 58000, Joao Pessoa, PB, Brasil
² Laboratoire d'Hydrobiologie, UA CNRS 695, Université Paul Sabatier 118, route de Narbonne 31062 Toulouse Cédex France

Résumé

La dynamique de croissance du périphyton sur des substrats artificiels immergés à l'amont et à l'aval de secteurs de cours d'eau recevant des rejets polluants a été utilisée pour évaluer le niveau de pollution. La méthode est basée sur la détermination de paramètres globaux (matières organiques, pigments chlorophylliens, respiration, photosynthèse, assimilation hétérotrophe) qui permettent de caractériser le développement des communautés photoautotrophes et hétérotrophes sur les substrats. Le taux de croissance et l'activité hétérotrophe de ces communautés évoluent au cours de la durée d'immersion des substrats selon un modèle général qui est décrit à partir de séries de données recueillies sur trois cours d'eau. Les résultats obtenus sur 22 stations montrent que ces paramètres constituent des indicateurs de pollution plus sensibles que ceux basés sur la composition spécifique des communautés de périphyton.

Abstract

The dynamics of periphyton growth on artificial substrata submerged in upstream and downstream stations of stretches of rivers receiving pollution loads has been used to evaluate levels of pollution. The method is based on the determination of global parameters (organic matter, photosynthetic pigments, respiration, photosynthesis, heterotrophic assimilation) characterizing the development of photoautotrophic and heterotrophic communities on artificial substrates. Changes in growth rate and metabolic activity during the immersion period of the substrata follow a general pattern described from series of data collected in three rivers. The results provided by artificial substrata in 22 stations show that these simple parameters are more sensitive indicators of water pollution than indices based on specific composition of algal communities.