Oligotrophication after a nutrient reduction in a shallow sand-pit lake (Créteil Lake, Paris suburbs, France) : a case of rapid restoration

Oligotrophisation d'une sablière en eau (Lac de Créteil, région parisienne, France) après une réduction des apports en éléments nutritifs : un cas de rapide restauration

¹ Laboratoire de Géologie Appliquée, U.A. 1367 C.N.R.S., 4, Place Jussieu, Tour 26, 5 étage, 75005 Paris, France
² Groupe de Microbiologie des Milieux Aquatiques, Université Libre de Bruxelles, Campus de la Plaine, CP 221, 1050 Bruxelles, Belgique
³ Institut d'Hydrobiologie et de Climatologie, 4, Place Jussieu, Tour 26, 5 étage, 75005 Paris, France

Abstract

A limnological study was performed out, over 8 years from 1979 to 1986, in a shallow recently created sand-pit lake, Lake Créteil (Paris suburb, France). The lake is mainly supplied by phreatic waters. Typical of shallow waters, thermal stratification which occurred from May to October was intermittently broken by wind, leading to high seasonal fluctuations and allowing a reoxygenation of the total water column. The interannual development of the lake was characterized by a regular increase in transparency (from 1 m in 1979 to 2.7 m in 1985) which was partly due to not only stabilization of the bottom sediment and the banks, but also to a reduction of the biological component. A decrease in chlorophyll a concentrations resulted from nutrient diversion of domestic inputs collected through the rainwater pipe coming into the lake. The rapid restoration of water quality shows that this small artificial lake is very sensitive to human interventions.

Résumé

La tendance évolutive d'un lac artificiel de création récente a été étudiée pendant 8 années consécutives, de 1979 à 1986 (Lac de Créteil, banlieu parisienne, France). Ce lac de sablière, peu profond, est essentiellement alimenté par les eaux d'une nappe superficielle. En raison des stratifications et destratifications intermittentes liées au vent, invariablement observées d'avril à octobre, l'évolution saisonnière du lac se caractérise par des fluctuations importantes ; les phases de déstratification permettent une réoxygénation de la colonne d'eau. L'évolution interannuelle du lac s'est caractérisée par une augmentation régulière de la transparence des eaux ( - 1 m en 1979 à - 2.7 m en 1985) due à la stabilisation des berges et des sédiments, mais aussi à la diminution de la composante biologique. La diminution du stock phytoplanctonique (concentration en chlorophylle a) est clairement liée à la réduction des apports domestiques rejetés dans le lac jusqu'en mai 1981 par un collecteur d'eau de pluie. L'amélioration particulièrement rapide de la qualité de l'eau montre que ce milieu est très sensible aux aménagements.